L’Upec et le Grand Paris

À ceux qui considèrent que l’avenir de l’UPEC se réduit à un choix entre dilution et éclatement, nous opposons un développement par réseaux et connexions. Avec près d’une vingtaine de sites localisés sur trois départements, le Val-de-Marne, la Seine-et-Marne et la Seine-Saint-Denis, l’Upec a vocation à jouer un rôle particulier, et privilégié, dans le Grand Paris universitaire, bien au-delà du périmètre de Paris Est. De multiples coopérations inter-universitaires existent déjà, en particulier au niveau des laboratoires : avec l’Upem bien sûr, mais aussi Paris 7, Paris 6, Paris 8 (via l’ESPE), et de façon diffuse avec d’autres établissements. À tous les niveaux, il s’agit de multiplier ces collaborations. En sciences expérimentales, des liens forts existent avec les universités de Paris Centre (P6 et P7) et les grandes écoles (ENPC, Agro Paristech). En sciences humaines et sociales, il s’agira de les établir ou de les renforcer avec P1, P8, P10, P13 ou P7. Il s’agira également de nouer des liens avec le futur campus Condorcet. Dans un contexte de pénurie des financements pour la recherche, l’association à d’autres forces franciliennes de l’ESR peut entraîner des synergies bénéfiques. Nous encouragerons et coordonnerons les initiatives des enseignants et enseignants-chercheurs en ce sens, plutôt que d’imposer des projets d’en haut.

Au niveau institutionnel, l’Upec bénéficie d’un riche réseau de relations avec des collectivités qui nous sont très attachées. À commencer par la ville de Créteil et le département du Val-de-Marne, mais aussi celui de Seine-et-Marne, ainsi que les nouveaux « territoires métropolitains » créés dans le cadre de la Métropole du Grand Paris. Des conventions existent en particulier avec deux de ces territoires, le Grand Paris Sud-Est Avenir (ou « T11 ») qui couvre les communes les plus proches de Créteil, et le Grand Orly Seine Bièvre (ou « T12 »), qui va d’Ivry et Vitry à Orly et Rungis : il s’agit de les faire vivre.

Les collectivités attendent d’abord de nous que nous accueillions leurs néo-bacheliers en formation initiale et leurs adultes en formation continue. Pour la rentrée 2018, les dés sont lancés, mais un bilan partagé avec les collectivités de Parcoursup pour les lycéens du Val-de-Marne et de Seine-et-Marne devra être dressé, afin de définir une stratégie pour le printemps 2019 qui notamment mette fin aux différences de traitement des lycéens selon les composantes, auxquelles a donné lieu la sélection à l’entrée en 2018. Avec les collectivités concernées – y compris la région Île-de-France – il faudra envisager le développement des implantations de Sénart et de Vitry, qui nous permettra de faire face à la croissance des effectifs étudiants, et d’assurer ainsi notre mission d’accueil.

Les collectivités locales attendent aussi de nous que nous leur apportions les expertises scientifiques sur les multiples défis, techniques ou sociétaux, auxquels elles sont confrontées. La gestion des milieux (air, eau, sols), la réduction des inégalités ou la maîtrise des impacts sociaux de la révolution numérique sont parmi les sujets sur lesquels de fructueuses coopérations, sous la forme de recherches-actions, peuvent être établies.

En interne, la capacité effective de réponse à ces multiples défis suppose que soit préservée et valorisée la pluridisciplinarité : le regroupement en « axes » nécessaire pour la visibilité de la politique scientifique de l’UPEC doit s’opérer sans élimination de laboratoires ; l’axe Santé-Société-Environnement doit être doté des moyens nécessaires pour se développer mais pas aux dépens des autres axes et domaines de la recherche à l’UPEC. Les mêmes principes doivent guider la politique des relations internationales ; nous poursuivrons la politique des universités-sœurs ébauchée sous la présidence Montagne, en s’attachant d’abord à la construction du premier cercle Européen.