Communiqué intersyndical suite à la démission de la VP CA

Le SNESUP-FSU, le SNASUB-FSU, le SGEN-CFDT, FO-ESR, et la CGT-FERC de l’UPEC ont publié le 29 mars le communiqué suivant.

Communiqué intersyndical du 29 juin 2020

Opacité, démissions, contournement des instances : où en sommes-nous à l’UPEC ?

Les représentants des organisations syndicales de l’UPEC ont appris, comme tous les membres du personnel, la démission de la Vice-présidente du Conseil d’Administration en début de semaine dernière.

Il ne nous appartient pas d’entrer dans les détails des relations internes à l’équipe présidentielle, ni de porter un jugement sur cette démission. Toutefois, la raison invoquée par l’intéressée elle-même étant d’ordre « politique », cet épisode pose des questions sur les choix et les méthodes de l’équipe actuelle qu’il est de notre responsabilité, en tant qu’organisations syndicales, de verser au débat public.

Le déclencheur de cette démission a été, semble-t-il, le dépôt par l’université d’une candidature à l’Appel à projets « Equipex », destiné à financer des « équipements d’envergure nationale ». Le projet présenté par l’UPEC a été suivi par le Président, le Vice-Président de la Commission de la Recherche et la Direction de la Recherche et de la Valorisation sans que la VP CA ait été consultée, ni même informée de ses implications financières, lesquelles sont en principe de son ressort. Ce projet a en outre été déposé par la présidence de l’Université sans débat ni vote de la Commission de la Recherche, sans information ni vote du Conseil d’Administration, alors que les Conseils centraux sont les garants de l’engagement de l’Université derrière la candidature d’un de ses labos.

Ce projet, nommé « Core Senec », qui vise à obtenir un financement de 5,5 millions d’euros en vue de l’acquisition de matériels de pointe, est porté par l’UFR de Santé, et plus précisément par l’Institut Mondor de Recherche Biomédicale. Chacun sait qu’un financement accordé sur AAP ne représente que 10 à 40% (au meilleur des cas) du coût réel, et qu’une université lauréate d’un AAP s’engage à financer sur ses ressources propres 60 à 90% du coût réel du projet. Certes une partie de ces fonds propres est représentée par des personnels déjà en place et des biens immobiliers de l’université, mais il reste toujours une part à la charge du budget de l’université. En l’occurrence, le projet en question coûterait plus de 7 millions d’euros en ressources propres à l’Université, une somme suffisamment conséquente pour mériter un débat contradictoire dans les instances de l’Université.

Le contexte « opaque » du dépôt de cette candidature pose un certain nombre de questions sur le fonctionnement démocratique de notre université et sur la transparence des actions réalisées en son nom :

  • Comment est-il possible qu’une demande de financement portant sur plusieurs millions d’euros, en réponse à un Appel à projets ouvert en janvier 2020 ait pu aller jusqu’au dépôt le 19 juin sans qu’a minima les annexes financières du dossier aient été soumises à la VP-CA, dont le contrôle du budget est une des missions ?
  • Comment est-il possible d’engager l’université sur un tel projet au bénéfice de l’une de ses composantes sans débat préalable à la Commission Recherche sur les priorités en matière d’investissement de recherche, sachant que l’Université ne peut pas a priori financer sur fonds propres tous les projets susceptibles d’être dotés d’une subvention ? Or ce travail de hiérarchisation des priorités en investissement de recherche est une des fonctions principales de la Commission de la Recherche, dont la transparence des débats est aussi un moyen institutionnel de se prémunir contre d’éventuels risques de conflits d’intérêts.
  • Comment peut-on engager le budget futur de l’Université sans avoir obtenu préalablement un vote d’approbation de son Conseil d’Administration, et sans même l’en avoir informé ?
  • La politique du fait accompli devant les représentants élus de l’université est-elle en train de devenir une norme ? (Car cette affaire rappelle le triste épisode du « Projet Pulse », visant à imposer progressivement l’Approche par Compétences à toute l’université, déposé sans vote du CA)

Ces manquements au fonctionnement démocratique de l’université ne sont pas acceptables.

Cette démission et surtout le contexte de cette démission ne sont pas sans raviver les inquiétudes qui avaient été exprimées lors des élections aux Conseils centraux de 2018, par les adversaires du doyen de médecine alors candidat à la présidence, concernant les risques de voir l’UPEC perdre peu à peu son caractère pluridisciplinaire et s’orienter de fait vers une spécialisation « santé ». Certes le « projet d’établissement » s’affiche pluridisciplinaire, mais il ne faudrait pas que se creuse un grand écart entre l’affichage des intentions et la réalité des pratiques.

En conséquence, nous, organisations syndicales de l’UPEC soussignées, tenons à réaffirmer quelques principes qui guideront nos interventions à venir :

  • Aucun argument de « délai » ou autre motif ne doit dispenser d’un débat transparent en Commission Recherche ou en CFVU sur les priorités et les actions menées au nom de l’Université.
  • Aucun argument de délai ne doit dispenser d’un débat suivi d’un vote au CA de l’université avant dépôt d’une candidature en son nom. Nous ne laisserons pas les instances élues de l’université être traitées comme de simples chambres d’enregistrement de décisions déjà actées.
  • Aucun motif d’« opportunité » ne doit bouleverser l’équilibre des moyens mis au service des laboratoires et des composantes de l’UPEC, au risque de transformer une pluridisciplinarité « théorique » en une spécialisation de fait de l’université.

Le cumul de cet épisode avec celui du changement de DGS (Directeur Général des Services) nous interroge particulièrement quant au fonctionnement de notre université. C’est pourquoi lors de la nomination d’un(e) nouveau(lle) VP CA, nos syndicats seront très vigilants sur la qualité du dialogue social qui, jusqu’à présent, avait été relativement respecté, au niveau de l’université, par l’équipe de direction.

Enfin, la course aux projets est accompagnée de son cortège de cabinets de consultants, de chargés de mission et de mise sous pression des services ; tout cela aura un coût financier pour l’université et a déjà un coût humain dans des services centraux en surchauffe où les démissions et les demandes de mutations se multiplient… Au sortir du confinement et du travail à distance, l’université aspire à retrouver ses missions fondamentales. Avant de lancer de nouveaux projets, il conviendrait de faire le bilan de ceux qui ont été lancés, d’évaluer leurs impacts futurs sur les finances et sur les conditions de travail des personnels, et de déterminer publiquement, en toute transparence, et dans le respect de la diversité des disciplines à l’UPEC, les domaines prioritaires pour les futurs appels à projets ministériels.

Non, les enseignants, personnels et étudiants de l’UPEC n’acceptent ni le plagiat ni les plagiaires

Lundi 1er octobre, le Conseil académique de l’UPEC (réunion de la Commission Recherche et de la Commission de la Formation et de la Vie Universitaire) s’est réuni pour élire le nouveau vice-président étudiant. Au cours du week-end, la presse locale (94 Citoyens et Le Parisien) avait révélé que la profession de foi du candidat de la FAC (fédération rattachée à la FAGE), et qui avait officiellement le soutien du nouveau président de l’UPEC, Jean-Luc Dubois-Randé, était un copier-coller d’un discours d’Emmanuel Macron et d’un autre de Nicolas Sarkozy. Le logiciel « Compilatio », acheté par l’université pour traquer le plagiat dans les devoirs ou mémoires des étudiants, a été sans ambiguïté : plus de 60 % du texte provient des discours présidentiels, à peine adaptés à la situation, sans guillemets ni indication des sources.

On aurait pu penser qu’après une telle révélation, le candidat de la FAC s’était discrédité. Pourtant non seulement il n’a pas hésité à se prévaloir de l’ « éthique » dans son discours face au Conseil académique, mais il a finalement été élu par une (courte) majorité au troisième tour de scrutin par 37 voix, contre 34 pour le candidat de l’UNEF, et un vote blanc.

Le fait que la majorité du Conseil académique ait malgré tout élu le candidat de la FAC pose de graves questions à la communauté universitaire :

– Quelle image de notre université le Conseil académique donne-t-il en élisant, en toute connaissance de cause, un plagiaire à la vice-présidence étudiante ? Si le but était de faire de l’UPEC la risée de l’Université française, c’est réussi : on en parle déjà dans la presse (Le Figaro étudiant, Ouest France).

– Les représentants élus, personnalités extérieures, membres du personnels ou étudiants, qui avaient donné procuration à la direction de l’Université ou à des membres de la liste majoritaire « Ensemble… » savaient-ils qu’ils allaient contribuer à faire élire un étudiant plagiaire à la vice-présidence ?

– Quel signal cet évènement envoie-t-il aux étudiants de l’UPEC ? Quel cas fait-on du règlement intérieur de l’Université qui prévoit le passage en conseil de discipline de tout étudiant pris en flagrant délit d’appropriation des textes d’autrui sans guillemets ni indication des sources ? Faut-il expliquer à nos étudiants que le plagiat est interdit dans leurs devoirs, mais que dans la vie de citoyen, cela n’a vraiment aucune importance ?

– Comment les représentants enseignants soutiens du nouveau président, qui traquent le plagiat chez leurs étudiants, ont-ils pu voter pour ce candidat ? Faut-il en déduire qu’une consigne d’ « en haut » suffit à éteindre en eux le jugement critique qui est au cœur même des métiers d’enseignant et de chercheur ?

– Quel cas l’institution universitaire fait-elle de la fonction même de « vice-président étudiant » ? de la notion de « profession de foi » ? On pourrait donc y écrire n’importe quoi : les mots seraient interchangeables et un texte n’engagerait en rien son auteur… belle leçon de politique politicienne. Et où est le respect des étudiants eux-mêmes si notre institution passe aussi facilement sur un acte que la loi définit comme un « délit » (article L. 335-3 du Code de la propriété intellectuelle) ?

– Y a-t-il une autre réponse possible à toutes ces questions que la démission du nouvel élu, un nouvel appel à candidature et de nouvelles élections fondées sur des bases saines ?

Il y a à peine trois mois nous avons fait campagne, entre autres, autour de la notion d’éthique, mais nous ne pensions pas que le sujet serait aussi vite et aussi publiquement au premier plan dans les nouveaux conseils de l’Upec.

L’éthique, faut-il le rappeler, ne se juge pas aux belles paroles mais aux actes.

Calendrier des conseils et commissions

Conseil d'Administration

  • Vendredi 28 septembre matin
  • Vendredi 5 octobre matin

Dates suivantes non communiquées pour l’instant.

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Conseil Académique restreint

  • Lundi 8 octobre 2018 14h : avancement des EC
  • Lundi 5 novembre 2018 14h
  • Lundi 3 décembre 2018 14h
  • Lundi 21 janvier 2019 14h
  • Lundi 4 février 2019 14h
  • Lundi 11 mars 2019 14h : avancement des EC
  • Lundi 8 avril 2019 14h
  • Lundi 27 mai 2019 14h
  • Lundi 17 juin 2019 13h
  • Lundi 8 juillet 2019 14h : avancement des EC

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Commission de la Formation et de la Vie Universitaire

Ordre du jour prévisionnel (au 29 novembre 2018)

  • Mardi 18 septembre 2018 14h
  • Lundi 1er octobre 2018 15h à 18h
  • Lundi 22 octobre 2018 14h
  • Lundi 19 novembre 2018 14h
  • Lundi 17 décembre 2018 14h
  • Lundi 28 janvier 2019 14h
  • Lundi 18 mars 2019 14h
  • Lundi 15 avril 2019 14h
  • Lundi 13 mai 2019 14h
  • Lundi 17 juin 2019 14h
  • Lundi 1er juillet 2019 14h

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Commission de la Recherche

  • Lundi 17 septembre 2018 15h
  • Lundi 24 septembre 2018 14h
  • Lundi 15 octobre 2018 14h
  •  Lundi 5 novembre 2019 17h (restreinte aux enseignants-chercheurs)
  • Lundi 26 novembre 2018 14h
  • Lundi 14 janvier 2019 14h
  • Lundi 25 mars 2019 14h
  • Lundi 3 juin 2019 14h
  • Lundi 24 juin 2019 14h

Commission d’évaluation de la CR

  • Mercredi 3 octobre 2018 14h (élargie aux directeurs de composantes)
  • Mercredi 10 octobre 2018 14h
  • Mercredi 14 novembre 2018 14h
  • Mercredi 9 janvier 2019 14h
  • Mercredi 20 mars 2019 14h
  • Mercredi 22 mai 2019 14h
  • Mercredi 19 juin 2019 14h

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Conseil d'administration de la Comue

  • Mardi 23 octobre 2018
  • Mardi 26 février 2019
  • Mardi 28 mai 2019
  • Mardi 9 juillet 2019

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Conseil académique de la Comue

  • Mardi 2 octobre 2018
  • Mardi 5 février 2019
  • Mardi 14 mai 2019

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N’hésitez pas à contacter vos élus Pour l’UPEC, qui vous représentent dans les conseils centraux de l’université.

Plusieurs élus des conseils centraux de la Comue (Université Paris-Est) font partie des soutiens des listes Pour l’UPEC, vous pouvez donc aussi nous contacter à ce sujet.

PUPs : pour une université de Publicités ?

Il n’y a pas de petits profits, dit l’adage… Voici donc que la liste PUPs tire quelques recettes d’un texte sur le « pragmatisme budgétaire » en matière immobilière : bientôt des placards publicitaires pour financer les travaux ?


Capture d'écran du blog de PUPs

L’approche par compétences : pédagogie innovante ou instrumentalisation économique ?

À l’initiative d’Olivier Stettler et Catherine Deville Cavellin, candidats des listes Pour l’UPEC, le Professeur Nico Hirtt nous proposera un examen critique de ladite « approche par compétences » lors d’une Rencontre pédagogique, mardi prochain 12 juin à 11 h, amphi 3 du Campus centre.

Résumé
L’approche par compétences (APC) est parfois présentée comme une héritière des pédagogies constructivistes. Or, non seulement cette filiation s’avère bien peu fondée lorsqu’on examine de près le rapport au savoir qui caractérise ces deux formes pédagogiques. Mais surtout, l’APC — et avec elle tout le mouvement de recentrage de l’éducation sur des objectifs formulés en termes de compétences — se dévoile à l’analyse comme une mise en conformité de l’enseignement avec des impératifs économiques : adapter les contenus d’enseignement à la demande de flexibilité et à la polarisation du marché du travail, dans un contexte de compétition exacerbée, de globalisation et d’austérité budgétaire.

Présentation de l’intervenant
Nico Hirtt est un professeur belgo-luxembourgeois, auteur de nombreux articles, ouvrages et conférences sur l’École et les systèmes éducatifs européens. Il est également chargé d’études pour l’association belge Appel pour une école démocratique (Aped). Ses principaux travaux portent sur les inégalités et les ségrégations scolaires, et la marchandisation de l’enseignement.

 

Retrouvez l’annonce sur l’intranet de l’UPEC.

 

Communiqué de lancement

Pour l’Université Publique, Éthique et Collégiale
Pour l’UPEC !

Après plusieurs mois de blocage, trois journées électives et douze tours de scrutin, les soutiens du doyen de médecine élus du CA ont fini par accepter de démissionner. De nouvelles élections générales auront lieu la dernière semaine de juin ; elles seront enfin l’occasion d’un vrai débat public.

Depuis les élections de février 2016, la situation a changé : la fusion n’est plus à l’ordre du jour ; l’UPEC, qui devait être dissoute dans la ComUE, pèse désormais davantage qu’il y a deux ans dans les instances de la ComUE ; les UFR qui étaient appelées à disparaître ont été préservées ; un certain nombre de compétences redeviennent des prérogatives de l’Université (inscription et délivrance du doctorat) ; la ComUE évolue vers une structure souple de coordination des relations entre établissements et ne sera pas la superstructure administrative coupée du terrain prévue par la présidence Hittinger…

Dans ce contexte nouveau qu’ils/elles ont largement contribué à créer, les élu.e.s et soutiens des listes « Stoppons la fusion et décidons ensemble » ont choisi de participer à des listes d’union élargie :

Pour l’Université Publique, Éthique et Collégiale — Pour l’UPEC

Car c’est sur leur capacité à rassembler que seront élu.e.s en juin celles et ceux qui auront la charge de conduire l’UPEC pendant les quatre années à venir.

Les listes Pour l’UPEC réuniront des enseignants et des enseignants-chercheurs de l’UPEC, issus par le passé de listes diverses, non-syndiqués ou membres ou sympathisants de différents syndicats, qui se reconnaissent dans les valeurs suivantes : respect des statuts de service public, préservation de l’intégrité de l’UPEC, de sa pluridisciplinarité, transparence et éthique de la représentation, collégialité dans la prise de décision, équilibre des pouvoirs entre le central et les composantes, indépendance de la recherche et de la pédagogie… Elles rassembleront les enseignants et enseignants-chercheurs désireux de construire un projet d’avenir pour l’UPEC, qui ne soit pas un retour en arrière, qui respecte ses spécificités, et ne se confonde pas avec la mise en œuvre de trajectoires personnelles.

Une réunion publique ouverte à tous est organisée :

Mercredi 23 mai à 16h en salle L1 108 (bâtiment IUT, campus centre)

Elle accueillera toutes celles et tous ceux qui partagent ces valeurs et souhaitent, comme candidat ou comme soutien, contribuer à la victoire de ce rassemblement, ainsi que tous ceux qui souhaiteraient soumettre des propositions ou débattre d’une question en vue de la finalisation du programme des candidats.

Autres rendez-vous : Mardi 29 mai à 13h, Vendredi 1er juin à 9h30 au même endroit.

Des permanences seront ouvertes sur la dalle tous les mardis et tous les vendredis entre midi et 13h.