Après l’exclusion de l’Upec et de l’ENVA du périmètre thématique et institutionnel du projet I-SITE FUTURE, recentré thématiquement sur la ville durable et géographiquement sur la Cité Descartes, et après le refus de l’ENPC de fusionner, le consortium en charge du projet s’est rétréci autour de l’Upem, de l’ESIEE, de l’ENSG, de l’IFSTARR, de l’EIVP et de l’EAV&T. L’ENPC de son côté est bien partenaire, en tant qu’associée (statut qui a été refusé à l’Upec), mais ne fusionnera pas.
Compte tenu de la complexité du processus de marche à la fusion, liée à la diversité des tutelles, la création de l’université-cible (target university ou TU) – qui sera en fait un Grand Établissement et non une université ! – a été reportée à janvier 2020. L’Upec restera alors la seule université publique de l’Est francilien.
Le mode de « gouvernance » du futur établissement reste à définir précisément, mais ce qui était prévu dans le projet I-SITE laisse augurer d’une structure très technocratique et très « présidentielle », dont la gestion tournera le dos à la démocratie et au principe de collégialité.
Cette affirmation n‘est pas une pétition de principe, mais découle de la lecture du projet I-SITE Future, qui prévoit un pilotage du nouvel établissement par une série de « bureaux » (boards) ou de comités (committees) dont, significativement, aucun ne s’intitule « conseil » (council) ou « assemblée » (assembly). Et, à l’exception peut-être (et encore…) du University Board, aucune place n’est faite à une représentation des personnels et des usagers. Dans le document (en anglais évidemment) qui a été remis au jury international, les instances de gouvernance du projet I-SITE seront :
- un Target University Board (TUB, décisionnaire) dont la composition reste floue ;
- un Target University Partners Committee qui, en attendant la création de la TU est le UPE Partners Committee (c’est-à-dire le Conseil des membres de la ComUE, non élu) ;
- un Advisory Board, comité « ad hoc » formé de 9 membres, universitaires extérieurs à la TU et industriels, tous reconnus bien sûr « pour leur excellence et leur compétence » (sic) sur les thèmes de l’I-SITE ;
- un coordinateur nommé par le TUB sur proposition de son président ;
- un Steering Committee, organe de gestion présidé par le coordinateur, et comprenant à côté de lui 4 membres, 3 de la TU et 1 de l’ENPC (associée au consortium) ;
- une Management Team, seul « organe opérationnel », formé du coordinateur et de 5 autres membres (2 « fonctions support » et 3 « secrétaires thématiques » chargés de chacun des thèmes de l’I-SITE) ;
- et, pour finir, un « machin » baptisé pompeusement Parlement des étudiants leur est généreusement concédé.
Rétrospectivement, on ne peut que se féliciter que l’Upec ait échappé à sa dissolution dans une structure au fonctionnement si éloigné des traditions universitaires, et où les personnels n’auront plus aucune maîtrise de leur destin.